BARTOLO Alexandre Bourdon

06/01/1924
Maquis FAÏTA

Mes premiers faux papiers ont été faits à Montpellier sous le nom de Benezech Adrien. J’étais avec le maquisard Martire, dit Spada. On a été réceptionné à la gare de Carcassonne par Meyer Victor, dit Jean-Louis. Un journal sous le bras était notre code à la gare. Nous sommes aussitôt partis à Chalabre. Nous croyions rejoindre un maquis important mais quel étonnement à notre arrivée! Le groupe n’ était formé que de huit maquisards. C’était le début du Maquis. Par la suite, le maquis prit le nom de “Faïta”. Dans les premiers temps, mon travail consistait au ravitaillement. Puis j’ai participé à de nombreuses opérations et à plusieurs sabotages de voies ferrées.

En outre, j’étais présent au parachutage des Américains. Je fus blessé en juillet 1944. J’étais en opération pour récupérer une traction avant, qui était sur cale à Alet. J’étais en poste de surveillance sur la route, pendant que les autres maquisards remettaient en état la traction avant.

Soudain, une voiture d’Allemands occupée par des gradés se mit à tirer sur moi. Je les mis en fuite avec ma mitraillette, une Sten. Puis quelques minutes après, ce fut un camion rempli d’Allemands qui passa sur la route et une deuxième fusillade commença. Bien que blessé au pied droit, je pris mon courage à deux mains et je mis en fuite ce camion. Pour finir, j’étais présent à la libération de Carcassonne et quelque temps après, nous dûmes rejoindre un corps d’armée, la marine marchande en faisait partie. Je choisis celle-ci.