Joseph P. WHITE

Joseph P. White

Port Arthur, Texas
10 février 2006

J’ai bien reçu votre lettre, et je suis la personne que vous recherchez. Je n’ai pas été appelé depuis bien longtemps par mes initiales.

Et, je me souviens de tous les hommes que vous citez dans votre lettre. Je me rappelle aussi la nuit de ce fatal saut en parachute en France. Notre navigateur fit une petite erreur. Néanmoins, nous faisons tous des erreurs.

Quoi qu’il en soit, j’ai aussi appris que les rochers français sont exceptionnellement durs. Particulièrement l’un d’une teinte blanchâtre et sortant partiellement du sol. Il était planté en travers. Et il devait être là depuis longtemps car la pluie l’avait érodé en forme de ravin. Et la pluie en s’écoulant a déposé en son fond plein de petits cailloux.

Je me suis rendu compte de cela lorsque mes pieds ont touché le sol. J’ai entendu les cailloux voler et j’ai essayé de rouler bouler pour amortir ma chute. Mais ce fut impossible à cause de la pente. Vous voyez, je ne pouvais pas le savoir parce qu’il faisait nuit, et j’avais oublié ma lampe de poche. Je ai appris la leçon pour la fois suivante.

Et le jeune maquisard qui m’a trouvé ne put répondre à notre mot de passe.
Ce fut déroutant. Mais il était poli et aussi troublé que moi. Sur ce, nous nous sommes serrés la main et sommes
devenus amis.

Mon français n’est pas très bon, néanmoins avec l’aide d’un dictionnaire français-anglais, je vous envoie notre mot
de passe.
Ne riez pas si j’ai fait des erreurs, rien de tout cela n’est drôle avant que ça ne vous arrive.
Mot de passe:
La peau vaut mieux que la bête.
Pas si la bête est grasse.
Monsieur, personnellement je ne pense pas avoir fait grand chose. C’était une mauvaise nuit. Mais c’était aussi une bonne nuit. Le monde était en feu, et nous avons essayé d’aider à l’éteindre.

Au mois de mai de cette année, j’aurai 83 ans.

Merci et toutes mes amitiés.

Joseph P. White